Tutoriel – Quelques outils de vérification de faits (fact checking)

Tutoriel – Quelques outils de vérification de faits (fact checking)#

Informations

  • Auteurs : Cécile Morestel, Inspé, Univ. Grenoble Alpes & Rectorat de l’académie de Grenoble.

  • Date de création : Janvier 2021.

  • Résumé : Ce document liste quelques principaux outils de vérification de faits, accessibles aux élèves de secondaire.

  • Voir aussi : Document Les infox (fake news).

Informations supplémentaires
  • Date de modification : 23 avril 2024.

  • Durée de lecture : 3 minutes.

  • Statut du document : En cours.

  • Citation : Pour citer ce document : Auteur·s (Date_de_création_ou_de_révision). Titre_du_document. Grenoble : Univ. Grenoble Alpes, Inspé, base de cours en sciences de l’éducation, accédé le date_d_accès, URL_du_document.

  • Licence : Document placé sous licence Creative Commons : BY-NC-SA.

Introduction#

Le fact-checking (vérification de faits) apparaît dans les années 1920 aux États-Unis, notamment avec le journal Time qui commence à engager des fact-checkeurs pour vérifier noms, dates, chiffres et faits de chaque article avant parution. Le fact-checking * comme on l’entend actuellement consiste à vérifier *a posteriori des informations, et notamment des affirmations, portées par les politiques et autres personnalités publiques. Il s’agit donc de prôner la transparence en indiquant si l’information est vraie ou fausse et en y apportant les preuves nécessaires.

La pratique de fact-checking s’étend peu à peu au champ des réseaux sociaux, qui prennent une place de plus en plus importante dans les pratiques informationnelles, en particulier celles des jeunes. Ce document détaille quelques-uns de ces outils et leur utilisation possible dans l’enseignement secondaire.

Quelques outils#

Les Décodeurs / Le Décodex#

Le Décodex du journal Le Monde veille à vérifier factuellement et contextualiser les assertions des acteurs politiques et publics, et à l’expliquer de la manière la plus claire possible de sorte à ce que cela soit accessible à n’importe qui. Ils vérifient également les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux et sur divers sites ou courriers électroniques. Ils émettent ensuite une évaluation plus nuancée qu’un simple vrai/faux et indiquée par ces termes : « Vrai », « plutôt vrai », « discutable », « exagéré », « plus compliqué », « faux ». Le service permet également d’entrer l’URL d’un site web et d’en juger la fiabilité en terme de diffusion d’information.

On y retrouve également des conseils pratique pour juger soi-même la fiabilité d’un site web, ou encore vérifier les sources d’une information. Ces explications sont formulées de façon simple, et sont accessibles à la compréhension par les élèves dès le collège.

Hoaxbuster#

Contrairement aux service précédent services qui est proposé par un journal, Hoaxbuster est une plateforme de fact-checking à part entière. Il s’agit d’une plateforme collaborative à laquelle chacun peut participer, à différents niveaux, du HoaxHunter (chasseur de Hoax, sur simple inscription) à RédacTeam (enquête puis rédaction d’article en vue d’être publié sur le site) en passant par HoaxHunter Expert (niveau expert du HoaxHunter).

Elle traite le vrai comme le faux et présente l’avantage d’indiquer clairement, dès le titre de l’article, s’il s’agit d’une information vraie, d’une information fausse, ou d’une information mêlant vrai et faux. L’article explique par la suite l’évaluation donnée et contextualise l’information. Le site dispose d’une recherche avancée qui permet d’affiner et filtrer la recherche par mots-clés en sélectionnant une catégorie (correspondant aux catégories visibles en haut de la page) et un type (témoignage, rumeur, désinformation, légende urbaine, …).

AFP Factuel#

L’Agence France Presse propose Factuel, un service de fact-checking concernant l’actualité, les informations dans le monde et concernant certaines rubriques comme la santé, l’environnement ou la politique. Elle propose également l’envoi de demande de test gratuit, en précisant cependant qu’il est à destination d’un usage professionnel exclusivement.

TinEye#

Il ne s’agit pas ici d’un site de fact-checking comme les précédents, puisque TinEye est un outil de recherche par image. Il permet, à partir d’une image ou de son lien à copier dans le moteur de recherche proposé, de retrouver tous les sites où elle a été utilisée et d’indiquer à quelle date. Cela permet notamment de détecter si une très ancienne image est utilisée dans un article récent pour diffuser une fausse information en l’illustrant de cette façon. Bien qu’en anglais, l’outil est accessible à des élèves accompagnés d’un enseignant car simple d’utilisation, et il offre la possibilité de placer les élèves dans la peau d’un fact-checker. L’exercice peut être effectué avec des images qui ont été diffusées en lien avec les incendies qui ont eu lieu en Amazonie en 2019, la recherche donne alors une soixantaine de pages de résultats, dont certains sont datés de 2017.